- EAN13
- 9782707182951
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 07/05/2014
- Collection
- Hors collection Sciences Humaines
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Lire, s'évader, résister
Essai sur la culture de masse sous le IIIe Reich
Vincent Platini
La Découverte
Hors collection Sciences Humaines
La " grande " culture a bel et bien été mise au pas sous le IIIe Reich, mais
le divertissement populaire, précisément parce qu'il n'était pas considéré
comme une culture digne d'intérêt, a joui d'une certaine liberté. Il a donc
existé, au sein même de la dictature nazie, des romans, journaux et films qui
recelaient une critique féroce du régime et qui furent diffusés en masse.
Comment la subversion a-t-elle pu se glisser dans des œuvres grand-public ?
Contrairement à ce que l'on a coutume de croire, on s'est beau coup amusé sous
la dictature nazie ; et plus le pays s'est enfoncé dans la folie et les
massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur " clameur "
les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation
comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs... Est-ce si étonnant, à défaut
d'être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l'oppression, tout en
permettant d'imposer des normes fascistes sous des dehors " divertissants ".
Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce
? Justement, non, et là est tout l'enjeu de ce livre : si la " haute " culture
a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce
qu'il n'était pas considéré comme digne d'intérêt, a joui d'une certaine
liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux,
des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais " codée ", du
régime et qui furent diffusés en masse.
Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant
en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans
policiers, la science-fiction, l'humour ou le sport, mais aussi les films
d'aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d'une dissidence
voilée, d'une micro-résistance du quotidien qui témoigne d'un autre visage de
l'Allemagne sous la dictature hitlérienne.
le divertissement populaire, précisément parce qu'il n'était pas considéré
comme une culture digne d'intérêt, a joui d'une certaine liberté. Il a donc
existé, au sein même de la dictature nazie, des romans, journaux et films qui
recelaient une critique féroce du régime et qui furent diffusés en masse.
Comment la subversion a-t-elle pu se glisser dans des œuvres grand-public ?
Contrairement à ce que l'on a coutume de croire, on s'est beau coup amusé sous
la dictature nazie ; et plus le pays s'est enfoncé dans la folie et les
massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur " clameur "
les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation
comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs... Est-ce si étonnant, à défaut
d'être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l'oppression, tout en
permettant d'imposer des normes fascistes sous des dehors " divertissants ".
Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce
? Justement, non, et là est tout l'enjeu de ce livre : si la " haute " culture
a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce
qu'il n'était pas considéré comme digne d'intérêt, a joui d'une certaine
liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux,
des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais " codée ", du
régime et qui furent diffusés en masse.
Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant
en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans
policiers, la science-fiction, l'humour ou le sport, mais aussi les films
d'aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d'une dissidence
voilée, d'une micro-résistance du quotidien qui témoigne d'un autre visage de
l'Allemagne sous la dictature hitlérienne.
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