- EAN13
- 9782753585478
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 02/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les voies de la richesse ?
La physiocratie en question (1760-1850)
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Dans l’histoire des idées économiques, la physiocratie occupe une place
majeure, et sans doute à bien des égards disproportionnée. Il est vrai que la
doctrine élaborée par Quesnay, Mirabeau et leurs disciples, dans la seconde
moitié du xviiie siècle, se présentait comme une « science nouvelle » mettant
au jour les lois profondes de l’économie politique. Par son usage des calculs,
elle inaugurait la comptabilité nationale et l’inexorable mathématisation de
l’économie. En mobilisant les notions d’intérêt individuel, de concurrence et
de liberté du commerce, les physiocrates ont posé les bases d’un courant
majeur du libéralisme économique en Europe. Ils se voyaient clairement comme
une avant-garde de formidables créateurs, persuadés de détenir la vérité. Mais
pour bien des contemporains, les excès de la « secte des Économistes », avec
son langage hermétique et son message monologique, allaient à l’encontre de
l’ouverture d’esprit caractéristique des Lumières, et la confiance aveugle
dans les prétendues lois d’un « ordre naturel » apparaissait bien éloignée des
réalités. Aussi faut-il rappeler que les supposées découvertes analytiques des
physiocrates rencontrèrent souvent le scepticisme, sinon l’ironie féroce. Le
mouvement physiocrate avait-il ouvert les voies de la richesse ? Nombre
d’auteurs, longtemps sous-estimés par la tradition historiographique, ont
élevé de puissantes objections. Ce sont ces voix discordantes que cet ouvrage
fait entendre, restituant le pluralisme de l’économie politique du temps.
majeure, et sans doute à bien des égards disproportionnée. Il est vrai que la
doctrine élaborée par Quesnay, Mirabeau et leurs disciples, dans la seconde
moitié du xviiie siècle, se présentait comme une « science nouvelle » mettant
au jour les lois profondes de l’économie politique. Par son usage des calculs,
elle inaugurait la comptabilité nationale et l’inexorable mathématisation de
l’économie. En mobilisant les notions d’intérêt individuel, de concurrence et
de liberté du commerce, les physiocrates ont posé les bases d’un courant
majeur du libéralisme économique en Europe. Ils se voyaient clairement comme
une avant-garde de formidables créateurs, persuadés de détenir la vérité. Mais
pour bien des contemporains, les excès de la « secte des Économistes », avec
son langage hermétique et son message monologique, allaient à l’encontre de
l’ouverture d’esprit caractéristique des Lumières, et la confiance aveugle
dans les prétendues lois d’un « ordre naturel » apparaissait bien éloignée des
réalités. Aussi faut-il rappeler que les supposées découvertes analytiques des
physiocrates rencontrèrent souvent le scepticisme, sinon l’ironie féroce. Le
mouvement physiocrate avait-il ouvert les voies de la richesse ? Nombre
d’auteurs, longtemps sous-estimés par la tradition historiographique, ont
élevé de puissantes objections. Ce sont ces voix discordantes que cet ouvrage
fait entendre, restituant le pluralisme de l’économie politique du temps.
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