- EAN13
- 9782365111157
- ISBN
- 978-2-36511-115-7
- Éditeur
- Xavier Barral
- Date de publication
- 03/11/2016
- Collection
- Beaux livres
- Nombre de pages
- 192
- Dimensions
- 29,1 x 23,9 x 2,3 cm
- Poids
- 1252 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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42.00
Brassaï - GRAFFITI - Éditions Xavier Barral
Photographies : Brassaï
Textes : Karolina Ziebinska-Lewandowska
Exposition : Galerie de photographies, Centre Pompidou, Paris, à partir du 8 novembre 2016
Brassaï - GRAFFITI
C’est avec ces mots que Brassaï commentait, en 1933, la première publication de quelques-unes de ses photographies des fragments de murs parisiens parues dans la revue Minotaure. La série des Graffiti, à laquelle le photographe travaillera pendant plus de vingt-cinq ans, comporte plusieurs centaines d’images dont une partie, est encore aujourd’hui, méconnue. Cet ouvrage, en intégrant les inédits et des oeuvres de Picasso, Dubuffet, Prévert, propose un regard nouveau sur ce célèbre ensemble.
Brassaï, flâneur nocturne, s’intéresse dès ses débuts à la culture populaire. Il est le premier, dans l’histoire de la photographie moderne, à penser intuitivement l’appareil photographique comme un outil de dissection des murs urbains. Il concentre son regard sur les dessins, signes et gribouillages. À l’instar de ses clichés des pavés de Paris, il resserre ici son cadre, se concentre sur le détail et met en valeur un objet a priori sans importance, exactement comme il l’avait fait pour les Sculptures involontaires, avec Salvador Dali. Ses règles formelles établies, il entame un projet d’enregistrement systématique : au fil des années, il constitue un catalogue des traces laissées sur les murs par les habitants de la ville, véritable imagier populaire.
Montrés pour la première fois dans le contexte surréaliste (La revue Minotaure), ces dessins trouvés photographiés sont alors lus comme l’expression de l’inconscient de la métropole. Rassemblées dans les années 1950 pour des expositions et éditées dans le livre Graffiti (1961) elles sont soumises à une typologie proposée par Brassaï même, ce qui inscrit sa pratique dans le contexte de l’ethnologie et de la sociologie du quotidien.
Brassaï
Photographe, sculpteur, écrivain, Gyula Halász, dit Brassaï, est né le 9 septembre 1899 à Brasso (Autriche-Hongrie) et décédé le 7 juillet 1984 à Paris. En 1924, installé à Montparnasse, au coeur du Paris artistique des années 1920, il se lie à Henry Miller, Léon-Paul Fargue et Jacques Prévert. Il est alors journaliste. Il écrivit plus tard que la photographie l’avait aidé à saisir la nuit parisienne, la beauté des rues et des jardins, qu’il pleuve ou qu’il vente. En 1932, il publie un premier recueil intitulé Paris de nuit qui reçoit un grand succès et le fera même surnommer « l’oeil de Paris » par Miller dans l’un de ses essais. En dehors de ses photos du Paris interlope et sombre, Brassaï s’intéresse également à la haute société, aux intellectuels, à la danse et à l’opéra. Il photographie nombre de ses contemporains, tels Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti et certains des écrivains majeurs de l’époque : Jean Genet, Henri Michaux. Une de ses photographies de la série des Graffiti sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert Paroles en 1946.
Karolina Ziebinska-Lewandowska est docteur en histoire de l’art, spécialisée dans l’histoire de la photographie. Après avoir été conservatrice à la Zacheta National Gallery of Art de Varsovie pendant onze ans, elle occupe, depuis 2014, le même poste au Cabinet de photographies du Musée national d’art moderne. Elle est également co-fondatrice de la fondation Archaeology of Photography, qui a pour but la sauvegarde des archives photographiques de Pologne. Elle est co-auteur, avec Clément Chéroux, des livres et des expositions Qu’est-ce que la photographie ? (2015) et Varda/Cuba (2015), publiés aux Éditions Xavier Barral.
Photographies : Brassaï
Textes : Karolina Ziebinska-Lewandowska
Exposition : Galerie de photographies, Centre Pompidou, Paris, à partir du 8 novembre 2016
Brassaï - GRAFFITI
C’est avec ces mots que Brassaï commentait, en 1933, la première publication de quelques-unes de ses photographies des fragments de murs parisiens parues dans la revue Minotaure. La série des Graffiti, à laquelle le photographe travaillera pendant plus de vingt-cinq ans, comporte plusieurs centaines d’images dont une partie, est encore aujourd’hui, méconnue. Cet ouvrage, en intégrant les inédits et des oeuvres de Picasso, Dubuffet, Prévert, propose un regard nouveau sur ce célèbre ensemble.
Brassaï, flâneur nocturne, s’intéresse dès ses débuts à la culture populaire. Il est le premier, dans l’histoire de la photographie moderne, à penser intuitivement l’appareil photographique comme un outil de dissection des murs urbains. Il concentre son regard sur les dessins, signes et gribouillages. À l’instar de ses clichés des pavés de Paris, il resserre ici son cadre, se concentre sur le détail et met en valeur un objet a priori sans importance, exactement comme il l’avait fait pour les Sculptures involontaires, avec Salvador Dali. Ses règles formelles établies, il entame un projet d’enregistrement systématique : au fil des années, il constitue un catalogue des traces laissées sur les murs par les habitants de la ville, véritable imagier populaire.
Montrés pour la première fois dans le contexte surréaliste (La revue Minotaure), ces dessins trouvés photographiés sont alors lus comme l’expression de l’inconscient de la métropole. Rassemblées dans les années 1950 pour des expositions et éditées dans le livre Graffiti (1961) elles sont soumises à une typologie proposée par Brassaï même, ce qui inscrit sa pratique dans le contexte de l’ethnologie et de la sociologie du quotidien.
Brassaï
Photographe, sculpteur, écrivain, Gyula Halász, dit Brassaï, est né le 9 septembre 1899 à Brasso (Autriche-Hongrie) et décédé le 7 juillet 1984 à Paris. En 1924, installé à Montparnasse, au coeur du Paris artistique des années 1920, il se lie à Henry Miller, Léon-Paul Fargue et Jacques Prévert. Il est alors journaliste. Il écrivit plus tard que la photographie l’avait aidé à saisir la nuit parisienne, la beauté des rues et des jardins, qu’il pleuve ou qu’il vente. En 1932, il publie un premier recueil intitulé Paris de nuit qui reçoit un grand succès et le fera même surnommer « l’oeil de Paris » par Miller dans l’un de ses essais. En dehors de ses photos du Paris interlope et sombre, Brassaï s’intéresse également à la haute société, aux intellectuels, à la danse et à l’opéra. Il photographie nombre de ses contemporains, tels Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti et certains des écrivains majeurs de l’époque : Jean Genet, Henri Michaux. Une de ses photographies de la série des Graffiti sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert Paroles en 1946.
Karolina Ziebinska-Lewandowska est docteur en histoire de l’art, spécialisée dans l’histoire de la photographie. Après avoir été conservatrice à la Zacheta National Gallery of Art de Varsovie pendant onze ans, elle occupe, depuis 2014, le même poste au Cabinet de photographies du Musée national d’art moderne. Elle est également co-fondatrice de la fondation Archaeology of Photography, qui a pour but la sauvegarde des archives photographiques de Pologne. Elle est co-auteur, avec Clément Chéroux, des livres et des expositions Qu’est-ce que la photographie ? (2015) et Varda/Cuba (2015), publiés aux Éditions Xavier Barral.
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